Coup de cœur de Yves-Marie (lecteur à Saint-André des Eaux)
Le tome 1 de ce roman, a pour cadre l'insurrection vendéenne suscitée par la levée de 300 000 hommes décrétée par la Convention en 1793 pour faire face aux puissances européennes dressées contre la France qui a guillotiné son roi le 23 janvier 1793.
L'intrigue est soutenue par l'amour entre Bastien et Agnès qui ne souhaitent qu'un monde sans violence mais se trouvent entrainées dans l'insurrection par les événements, les passions et les ordres du Comité de Salut Public qui fait fi de toutes les lois et principes généreux édités par la Révolution.
Bastien participe aux actions des Blancs, de leurs succès initiaux jusqu'au délitement de la Grande armée, qui a pu compter jusqu'à 100.000 hommes, après l'échec de la prise de Nantes où Cathelineau le généralissime blanc est blessé à mort.
Après encore quelques coups d'éclat, l'insurrection s'effiloche, Bastien et Agnès tentent alors d'échapper à la vengeance des bleus.
Dans leur fuite, ils échappent à la boucherie de Savenay commandée par le général Westermann le 23 décembre 1793. Celui-ci se vantera de son succès : "J'ai écrasé les enfants sous les pieds de mes chevaux, massacré les femmes qui, du moins pour celles-là n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher." (Westermann sera guillotiné le 5 avril 1794).
La "Vendée militaire" est vaincue mais pour finir de "pacifier" la région, en 1794, la convention mandate le général Tureau dont les colonnes infernales feront plus de 150.000 victimes.
Outre cette évocation d'une période tragique de notre histoire, qui occupe la deuxième partie de ce roman (une virée vendéenne), la première partie (Le vieux village sous les sables) est l'occasion d'évoquer l'histoire d'Escoublac : du raz de marée de 1450 aux grandes tempêtes qui déplacent la dune et enseveliront les villages successifs, jusqu'à celle de 1751 qui dura plusieurs jours. Une crois dans la forêt marque aujourd'hui l'emplacement du clocher de l'église sous les sables.